À Rouen, Nachos, la marque au petit piment, voit grand

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Adrien Delage et Benoît Leroy, duo de choc à la tête de l’enseigne Nachos

Deux restaurants depuis juillet, dix annoncés fin 2017 et quatre-vingts d’ici cinq ans. Née au Docks 76 en 2013, la marque au petit piment voit grand.

Tout frais diplômés de la Neoma Business School, berceau d’une certaine élite du management, Adrien Delage et Benoît Leroy se sont retrouvés à passer le balai et à tailler en julienne des poivrons, façon commis de cuisine. Le 1er juin 2013, à 11 h 45, ils avaient ouvert Nachos, leur premier restaurant spécialisé dans les plats mexicains, au centre commercial des Docks 76 et il fallait être devin pour voir sur leur visage l’image de la réussite. « Nous, on savait où on allait », raconte Benoît, assis au 2e étage du deuxième restaurant de la marque, ouvert en juillet dernier, rue du Gros-Horloge.

Tout comme aux Docks, l’axe est stratégique. C’est là que sont installés McDo, Quick, Paul… et donc avec ces enseignes de premier plan, la marque au petit piment. Ils ne touchent plus au balai, emploient maintenant une vingtaine de salariés et évoquent avec sérénité le développement de Nachos, en France.

Le fast-food vise le haut de gamme

« Dans l’immédiat, les projets sont d’ouvrir des restaurants au Havre, à Rennes et Besançon », annonce Adrien Delage. Trois nouvelles franchises qui elles aussi ouvriront dans les rues les plus commerçantes de ces villes ou centres commerciaux. « Là où il existe un potentiel pour réaliser du chiffre rapidement », annoncent les deux patrons.

Ticket d’entrée : 15 000 €. Ajouter 200 000 € pour créer le restaurant et un pourcentage reversé sur le chiffre d’affaires. Après les salons de la franchise, à Lyon et Marseille en octobre dernier et celui de Paris, porte de Versailles, en mars, « nous avons vraiment plus de demandes », poursuit Benoît Leroy, en annonçant « dix ouvertures supplémentaires en 2017, pour envisager d’ici cinq ans en avoir quatre-vingts ».

Pour réussir ce coup de force, Adrien Delage et Benoît Leroy misent sur « la force du concept : servir un client en moins de 50 secondes et proposer des produits frais de qualité ». Ticket moyen chez Nachos : 7,50 €. Une bonne addition au regard de la moyenne dépensée pour le déjeuner autour de 8,80 € en restauration rapide. Surtout que le « haut de gamme » continue de progresser au détriment d’une « malbouffe » qui perd chaque année des clients.

Nachos auraient donc tous les atouts pour confirmer ses ambitions. « C’est sûr que la restauration rapide, c’est moins glamour que les nouvelles technologies », sourit Benoît Leroy, en référence aux startups qui poussent comme des champignons. « Mais, ce que les gens oublient, c’est que la restauration rapide, c’est du concret », complète Adrien Delage. « Nous allons réaliser plus de 1,7 million d’euros de chiffre d’affaires sur la quatrième année d’exploitation du restaurant des Docks et la première année rue du Gros-Horloge », annoncent-ils de concert. Pour en arriver là, il n’y aurait qu’une seule explication : « Un énorme travail. Depuis trois ans, on bosse 100 heures par semaine. On a étudié chaque détail dans l’équipement et l’agencement des restaurants. On a tout fait nous-mêmes ». Et visiblement, ils comptent poursuivre sur cette voie, vu le soin extrême avec lequel ils entendent choisir l’implantation des leurs futurs franchisés.